À Poissy, l’usine historique du groupe Stellantis sera à l’arrêt du 13 au 31 octobre prochain, impactant environ 200 salariés placés en chômage partiel ou en congés forcés, face à un « marché difficile en Europe » selon la direction. Jean-Pierre Mercier, délégué syndical SUD, alerte sur la menace que représente cette situation : « La direction prépare discrètement la fermeture du site. Les salariés payent le prix fort d’une politique industrielle destructrice et d’une baisse des effectifs. Mais nous ne lâcherons rien dans la défense de nos emplois ».
Parallèlement à cette crise, un grand projet suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes : l’implantation du futur stade du Paris Saint-Germain (PSG) sur le site de Stellantis à Poissy. Le PSG, dont les dirigeants qataris souhaitent quitter le Parc des Princes à Paris, a manifesté clairement sa volonté d’ériger sa nouvelle enceinte à Poissy à proximité du centre d’entraînement du club.
Toutefois, cette implantation ne doit pas se faire au détriment des salariés de Stellantis. Selon des sources proches du dossier, les propriétaires qataris du PSG ont exigé que la direction de Stellantis garantisse qu’aucun licenciement ne résulte de ce changement d’usage du site. Cette condition vise à préserver l’image du club, très sensible à son intégration locale et à son impact social. Les Qataris ne veulent pas être associés à un plan social qui pourrait ternir leur marque et nuire à la réputation du PSG. La question du maintien des emplois industriels reste donc au cœur des négociations entre les parties prenantes.
Le député et ex-maire de Poissy Karl Olive et la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, ont également pris position pour assurer la sauvegarde des emplois et un projet industriel fort aux côtés de ce projet sportif. Ils insistent sur la nécessité que ce double projet – sportif et industriel – soit concilié pour garantir un avenir rassurant à la commune et à ses habitants.
Les salariés restent quant à eux vigilants et engagés pour défendre les droits et les emplois dans cette période cruciale où s’entremêlent enjeux industriels et ambitions sportives.