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Deux hommes ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour avoir violemment agressé un chauffeur de bus au Vésinet. Le tribunal correctionnel de Versailles a rendu un jugement ferme, estimant que la violence exercée contre un agent du service public en pleine mission justifiait une peine exemplaire.
Le conducteur, âgé de 42 ans, terminait sa tournée lorsqu'il a été pris à partie par deux jeunes hommes, algérien pour l’un, marocain pour l’autre.
Très vite, les insultes se sont transformées en coups de poing. Le chauffeur, surprise et sans défense, a été roué de coups au visage. Jeté au sol, il a continué d'être frappé sous les yeux de quelques passagers effrayés. Atteint à la pommette et au nez, il a dû être hospitalisé et s'est vu prescrire dix jours d'incapacité totale de travail.
Les caméras de vidéosurveillance installées à bord du bus et dans la gare ont permis d'identifier les deux agresseurs. Résidant dans le secteur du Vésinet, ils ont été interpellés par les policiers du commissariat de Saint-Germain-en-Laye quelques jours après l'agression. Placés en garde à vue, ils ont reconnu une partie des faits tout en imposant de minimiser leur responsabilité.
Lors de l'audience, le parquet a déclaré « une agression d'une lâcheté inacceptable », rappelant la situation de plus en plus tendue vécue par les agents de transport en Île-de-France.
Les deux agresseurs tenté de justifier leur geste inqualifiable devant le tribunal en prétendant que si le chauffeur ne s’était pas arrêté, c’était parce qu’ils étaient arabes. Ironie de cette dramatique histoire, le chauffeur est de nationalité marocaine.
Malgré les excuses présentées par les accusés, le tribunal a estimé que les faits justifiaient une sanction exemplaire. Les deux hommes ont été condamnés à trois ans de prison ferme, avec maintien en détention immédiate, ainsi qu'à une interdiction de paraître dans les bus de la ligne pendant cinq ans.
La compagnie de transport Keolis a immédiatement apprécié la décision de justice, soulignant son importance pour la protection de ses agents. Quant aux syndicats, ils ont estimé qu’il s’agit d’un « signal fort envoyé à tous ceux qui s'en prennent aux personnels de transport ». De son côté, le maire du Vésinet a réaffirmé son soutien au chauffeur et a demandé un renforcement de la présence policière aux arrêts jugés sensibles.