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Cécile Kohler, professeure agrégée de lettres et ancienne enseignante du collège Les Pierres Vives à Carrières-sur-Seine, ainsi que son compagnon Jacques Paris, ont traversé l'enfer pendant plus de trois ans dans la prison d'Evin, réputée pour ses conditions inhumaines et son environnement hostile vis-à-vis des prisonniers politiques et étrangers.
Détenue dans la section 209, Cécile Kohler a subi un isolement cellulaire prolongé, assimilé à de la torture selon Amnesty International et l'ONU. Privée de tout contact avec sa famille pendant de longs mois, elle ne pouvait recevoir ni courrier ni livres envoyés par ses proches, et ne disposait que de quelques ouvrages dont L'Odyssée d'Homère, qu'elle récitait pour garder l'esprit. Sa cellule de 9 m² était partagée avec des codétenues régulièrement renouvelées, sans fenêtre, lumière allumée jour et nuit, vidéosurveillance permanente et interdiction de s'exprimer librement sur ses conditions de détention.
L'hygiène était alarmante : la prison souffre de surpopulation, de coupures d'eau et d'installations insalubres. Les détenus dorment souvent à même le sol, manquent de produits d'hygiène et souffrent de maladies infectieuses. Les sorties en cour étaient rares et strictement contrôlées, les appels à la famille surveillés, courts et espaces, aggravant la détresse psychologique de Cécile Kohler, décrite comme physiquement très affaiblie. Son compagnon, Jacques Paris, a enduré les mêmes traitements dégradants et était coupé de tout contact réel avec l'extérieur.
L'incertitude liée aux bombardements et aux incidents dans la prison d'Evin est lieu de renforcer l'angoisse des familles et des soutiens locaux, qui ont déclaré la diplomatie des otages et la brutalité du régime iranien. Un rapport du Groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a confirmé le caractère illégal et arbitraire de leur détention.
La ville de Houilles leur a apporté un soutien sans faille et a attribué à Cécile Kohler le titre de citoyenne d'honneur, symbole du combat pour les droits humains portés par la communauté yvelinoise. Leur survie dans des conditions aussi extrêmes relève selon les proches, d'une volonté de véritable résilience et d'espoir.