En fin de semaine, la cour criminelle de Versailles a condamné Christophe V., 45 ans, ancien gardien d'école de Vélizy-Villacoublay à vingt-cinq ans de réclusion criminelle pour le meurtre particulièrement violent de son ex-compagne, Magali B., survenu en août 2022. Ce drame, qui s'est déroulé dans l'appartement de fonction du prévenu, mettant en lumière l'emprise psychologique et la dangerosité des violences de rupture.
Magali B., infirmière de 34 ans qualifiée de femme solaire et indépendante par ses proches, était venue récupérer ses affaires et agir la séparation après plus d'un an de relation. Christophe V., submergé par la rupture, lui avait prononcé plusieurs centaines de messages pour la faire revenir avant de la menacer de suicide. Le jour des faits, il lui a porté 34 coups de couteau, constatés à l'autopsie, puis a tenté de mettre fin à ses jours par divers moyens désespérés. Sur place, les enquêteurs ont découvert une scène qualifiée de « boucherie » par une fonctionnaire de la DRPJ de Versailles, témoignant de l'extrême violence du passage à l'acte.
L'enquête a révèlé un climat d'entreprise et de peur. Deux jours avant son décès, Magali B. avait effectué des recherches Internet sur les thèmes « pervers narcissique », « relation toxique » et « rupture amoureuse », signes manifestes de préoccupations grandissantes pour sa sécurité. Lors du procès, une ancienne compagnie a elle a également évoqué la domination et les menaces passées de l'accusé, décrivant un homme rongé par la jalousie et la solitude. Devant la cour, Christophe V. a reconnu ses difficultés à accepter la solitude et a rappelé la récente perte de son père, survenue quelques jours avant le drame. Son avocat a plaidé une « anarchie totale dans les coups » et interrogé sur le caractère prémédité de l'acte.