Poissy : un agent pénitentiaire de la Centrale met fin à ses jours

Un tragique événement a bouleversé jeudi la maison centrale de Poissy. Un agent pénitentiaire de 40 ans, brigadier-chef affecté au service des extractions judiciaires, s'est suicidé sur son lieu de travail en début de matinée. Le parquet de Versailles a immédiatement ouvert une enquête afin d'éclaircir les circonstances qui ont mené à ce drame.

Un agent unanimement salué

L'agent disparu exerçait à Poissy après un parcours dans le centre pénitentiaire de Nanterre. Recruté en 2015, il avait gravi les échelons jusqu'au grade de brigadier-chef. Ses collègues, tout comme le syndicat UFAP-UNSA Justice, saluent la mémoire d'« un professionnel exemplaire », apprécié pour sa bienveillance, son engagement et sa « force tranquille », « un homme au grand cœur sur qui l'on pouvait toujours compter ».

Une cellule psychologique a été mise en place au sein de l'établissement pour accompagner personnels et familles.

Les réactions des autorités et des élus

Face à ce drame, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s'est exprimé officiellement : « J'adresse, avec le directeur de l'administration pénitentiaire, nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à l'ensemble de ses collègues. Nous partageons leur peine et leur douleur et leur assurons tout notre soutien ».

Karl Olive, député des Yvelines et ancien maire de Poissy, a tenu à faire part de son émotion : « En mon nom et au nom de l'ensemble des habitants de la 12e circonscription des Yvelines, j'adresse à sa famille et à ses proches mes condoléances les plus sincères ainsi que l'expression de ma profonde compassion. J'apporte également mon soutien plein et entier à ses collègues, à la directrice de l'établissement et à l'ensemble des équipes de la maison centrale de Poissy. La ville de Poissy est aujourd'hui en deuil ».

Le suicide dans la pénitentiaire : un phénomène alarmant

Chaque année en France, près de 30 fonctionnaires de l'administration pénitentiaire mettent fin à leurs jours, un taux bien supérieur à la moyenne nationale. Ce chiffre, régulièrement dénoncé par les syndicats, illustre la pénibilité des conditions de travail et le mal-être de certains personnels confrontés à une tension croissante dans les établissements.