Lundi en journée, les Yvelines ont été le théâtre d'une vaste opération anti-drogue coordonnée par l'antenne locale de l'Office antistupéfiants (OFAST), mobilisant l'ensemble des forces de la direction interdépartementale de la police nationale. Onze personnes, suspectées de participer à un réseau de vente de stupéfiants, ont été interpellées et placées en garde à vue.
Cette opération intervient après plusieurs mois d'enquête débutée au début de l'été, ciblant principalement un « call-center » baptisé par les enquêteurs, dont la particularité était d'organiser la vente de cannabis par livraison de véhicule type « Uber Shit », un service qui rayonne sur Trappes et la région parisienne, particulièrement prisé aussi bien des consommateurs que des livreurs.
Le coup de filet s'est traduit par plusieurs interpellations en flagrant délit de livraison de drogue, ainsi que des perquisitions dans divers appartements nourris servant de lieu de stockage. Outre l'arrestation des suspects, les policiers ont mis la main sur une quantité importante de biens illicites : au moins 10.000 euros en liquide, des cryptoactifs, deux armes de poing, des munitions et différents produits stupéfiants.
Selon une source proche de l'enquête citée par BFMTV qui a révélé l’information, le bilan matériel reste provisoire, les perquisitions se poursuivant dans les heures qui suivent l'opération. Ces faits témoignent de la sophistication des réseaux de trafic dans les Yvelines et de leur capacité à s'adapter aux nouvelles technologies, comme le montre la présence de cryptoactifs aux côtés du cash et des armes.
Le parquet de Versailles précise que ces interpellations s'inscrivent dans le cadre d'une enquête pour infractions à la législation sur les stupéfiants. La mobilisation massive des services de police souligne la détermination des autorités à lutter contre cette économie souterraine qui impacte fortement la vie locale.