C'est fait ! À travers une lettre à la population en cours de distribution ! Karl Olive, ancien maire de la ville de 2014 à 2022, officialise sa candidature pour les élections municipales de mars 2026.
Le député de la 12e circonscription des Yvelines, qui avait quitté l'Hôtel-de-Ville il y a trois ans, veut reprendre les rênes d'une commune qu'il juge « en crise ».
« Notre ville traverse une période difficile, les divisions politiques se multiplient, les projets s'enlisent et ce sont les habitants qui en subissent les conséquences », martèle Karl Olive, visiblement déterminé à reprendre la main. Pour lui, il est temps de « dépasser les querelles » et de « rassembler les énergies » afin de rendre à Poissy « sa capacité d'agir, d'innover et de rayonner ».
Avant d'en arriver à décider de se présenter, Karl Olive dit avoir tenté de trouver un solution avec la maire sortant : « J'ai cherché un accord dès la rentrée 2024 sur la base d'un projet commun pour les Pisciacais. J'ai toujours essuyé un refus.
Non pas pour prendre sa place mais pour corriger ce qui sont pour moi d'importantes divergences de fond. J'appelle aujourd'hui à un large rassemblement.
ET que si les Pisciacais me font confiance, je démissionnerai dans la foulée de mon poste de député ».
L'ex-maire ne mâche pas ses mots : « Poissy se dégrade et se fracture, le peuplement se déséquilibre, la propreté urbaine régresse, l'offre de commerce décline, l'influence de la ville sur le territoire est en recul. » Il pointe du doigt une majorité municipale « explosée », des élus « évincés sans ménagement » et une multiplication des candidatures issues de son ancienne équipe.
Karl Olive reconnaît sa part de responsabilité dans la crise actuelle : « C'est moi qui avais fait le choix de cette équipe sans imaginer qu'elle tournerait le dos à l'esprit collectif. J'ai le devoir de ressouder cette famille. »
Il se pose en candidat du « rassemblement et de la relance », avec une ambition claire : « Bâtir avec vous le Poissy de 2035. » Loin d'un simple slogan, il affirme que sa démarche est le fruit d'un contact quotidien avec les habitants, « sur les marchés, à la sortie des écoles, dans les halls d'immeuble, sur les terrains de sport ou au détour d'un café ».
Surnommé « KO » à Poissy, il revendique une proximité intacte avec les Piscaciacais. Il rappelle aussi son attachement viscéral à sa ville : « Je suis issu d'une famille nombreuse, d'un père ouvrier devenu cadre qui travaillé chez Simca pendant 42 ans, d'une maman de six enfants qui avons passé notre enfance à la Coudraie.
Mes trois enfants sont nés à Poissy, j'y ai rencontré mon épouse au centre hospitalier ».
Sa décision, Karl Olive la dit motivée par les rencontres et les retours de citoyens, l'appel de 350 Pisciacais de tous horizons pour son retour, mais aussi par un récent sondage IFOP réalisé en décembre dernier auprès de 601 personnes. Ce sondage le place en tête des intentions de vote avec 35%, devant Christophe Masssiaux (25%, Écologistes et Union de la gauche), Sandrine Berno Dos-Santos (21%, maire sortante) et un candidat du Rassemblement National (17%).
En 2014, Karl Olive avait frappé fort dès le premier tour en s'imposant avec plus de 62% des voix. Rebelote en 2020 : Il écrase la concurrence avec plus de 75% des suffrages, confirmant son ancrage local.
Sandrine Berno Dos Santos, devenue maire avec le soutien de Karl Olive dont elle était la première adjointe, elle vient d'évincer cinq de ses adjoints et deux conseillers municipaux. Pour l'instant, elle n'a pas réagi à l'annonce de la candidature de son prédécesseur.