Transports

Grève des taxis : L'A13 et l'A14 paralysées par une mobilisation massive

Des centaines de taxis bloquent l'A13 et l'A14 pour protester contre la nouvelle tarification des transports sanitaires. Le mouvement pourrait se prolonger sans accord rapide.
Grève des taxis : l’A 13 et l’A 14 paralysées
Grève des taxis : l’A 13 et l’A 14 paralysées
Date de publication:
22.5.2025 10:12
Dernière modification:
22.5.2025 10:12

Ce mercredi 21 mai 2025, la circulation sur les autoroutes A13 et A14 a été fortement perturbée en Île-de-France en raison d'une mobilisation d'ampleur des taxis, opposés à la réforme de la tarification des transports sanitaires.

Dès l'aube, plusieurs centaines de chauffeurs se sont rassemblés sur les principaux axes menant à la capitale, menant des opérations escargot qui ont provoqué de longs embouteillages et ralenti le trafic sur des dizaines de kilomètres.

Des opérations escargot sur les grands axes

La Fédération nationale des taxis (FNDT) avait appelé à des rassemblements « un peu partout sur le territoire », avec un point névralgique à Paris, boulevard Raspail, près du ministère des Transports.

Mais c'est sur les autoroutes A13 et A14 que la mobilisation a été la plus visible : des cortèges de taxis progressant à très faible allure ont convergé vers la capitale, causant une circulation difficile et des ralentissements majeurs, confirmés par le site gouvernemental Sytadin.

Dans les Yvelines, à Louveciennes, plus de 150 taxis se sont réunis dès 6h30 avant de rejoindre l'A13 pour grossir les rangs des manifestants. Des dispositifs de sécurité ont été mis en place par les organisateurs, qui ont insisté sur le respect des règles et le maintien du calme.

La Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) a informé les automobilistes des ralentissements, tandis que la préfecture conseillait d'éviter les déplacements non indispensables et de privilégier les transports en commun.

Une colère contre la réforme de la Cnam

Les chauffeurs de taxi protestent contre un projet de nouvelle tarification imposée par la Caisse primaire d'assurance maladie (Cnam) sur les transports de malades, qui prévoit un forfait de prise en charge et une tarification kilométrique harmonisée par département.

Selon la FNDT, cette réforme pourrait entraîner une perte de 30 à 40 % du chiffre d'affaires pour les entreprises de taxi, mettant en péril l'équilibre économique du secteur.

La mobilisation, qualifiée de « pure provocation » par les syndicats, vise à obtenir le retrait de cette convention, dont l'entrée en vigueur est prévue pour le 1er octobre 2025. Les représentants des taxis réclament une réunion interministérielle en urgence et menacent de reconduire ou d'adapter leur mouvement en fonction de l'évolution des discussions avec les pouvoirs publics.

Des perturbations qui pourraient durer

Au total, plus de 5 000 taxis étaient attendus à Paris ce mercredi, selon la FNDT, et la mobilisation a également touché d'autres grandes villes françaises.

Les automobilistes ont dû faire preuve de patience, avec plus de 490 km de bouchons recensés en Île-de-France dans la matinée. Les syndicats préviennent que le mouvement pourrait se poursuivre tant qu'aucune solution satisfaisante ne sera trouvée.

La grève des taxis sur l'A13 et l'A14 illustre la détermination d'une profession inquiète pour son avenir, face à une réforme jugée inadaptée et dangereuse pour la survie de milliers d'entreprises.

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