Vie locale

‍Yvelines : Arnaud Dalbis lance « Stop Ballon » pour alerter les jeunes sur le danger du protoxyde d’azote

Arnaud Dalbis lance l’association « Stop Ballon » dans les Yvelines pour sensibiliser les jeunes aux dangers du protoxyde d’azote, un gaz de plus en plus consommé et responsable d’intoxications graves et d’accidents dramatiques.
Date de publication:
4/12/2025
Dernière modification:
4/12/2025

Propriétaire de plusieurs établissements de santé dans les Yvelines, l’entrepreneur Arnaud Dalbis vient de créer l’association « Stop Ballon » pour lutter contre l’usage détourné du protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant. La démarche de celui qui est né, a grandi et travaille à Mantes-la-Jolie s’inscrit dans un contexte national préoccupant, les autorités de santé alertant sur la hausse continue des cas d’intoxication graves liés à ce produit chez les adolescents et les jeunes adultes. 

Une consommation en forte hausse

Le protoxyde d’azote, utilisé à l’origine comme anesthésique et gaz propulseur, est désormais inhalé via des ballons de baudruche pour ses effets euphorisants, notamment dans les soirées étudiantes et les rassemblements festifs. Santé publique France et l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives signalent une progression rapide des usages, avec une expérimentation qui touche une part importante des 18-24 ans et des signalements d’intoxication multipliés en quelques années. Les pouvoirs publics rappellent que ce produit, souvent perçu à tort comme « anodin » ou « légal donc sans danger », peut provoquer une dépendance et de graves complications.

Des risques graves et parfois irréversibles

Les agences sanitaires décrivent des effets potentiellement dramatiques en cas de consommation répétée ou à fortes doses : troubles neurologiques sévères, pertes de sensibilité, difficultés à marcher, troubles de la coordination ou encore atteintes urinaires pouvant laisser des séquelles à vie. Des complications cardiovasculaires, notamment des caillots sanguins avec risque d’embolie pulmonaire, sont également rapportées, tout comme des accidents routiers liés à l’altération de la vigilance et du jugement. L’Anses insiste sur le fait que l’inhalation de ce gaz à des fins récréatives est désormais une cause reconnue d’intoxications graves, justifiant un renforcement de la réglementation et des messages de prévention.

Un drame récent qui choque l’opinion

Ce combat prend une résonance particulière après l’accident survenu à Alès, dans le Gard, où trois jeunes de 14, 15 et 19 ans sont morts noyés lorsque leur voiture a quitté la route et a terminé sa course dans une piscine dans la nuit de mardi à mercredi. Selon les premiers éléments de l’enquête relayés par plusieurs médias nationaux, des bouteilles de protoxyde d’azote ont été découvertes dans le véhicule et le conducteur, âgé de 14 ans, aurait consommé ce gaz avant le drame. Ce fait divers, aux circonstances particulièrement choquantes, illustre les conséquences potentiellement mortelles de la banalisation du « proto » chez des mineurs qui n’ont pas toujours conscience des risques encourus.

L’association « Stop Ballon » veut convaincre les jeunes

Avec « Stop Ballon », Arnaud Dalbis souhaite structurer une réponse locale fondée sur la pédagogie, en s’appuyant sur des médecins, des soignants et des jeunes ambassadeurs pour intervenir directement dans les collèges, lycées, centres de loisirs et associations des Yvelines. L’objectif affiché est d’organiser des conférences, des ateliers de prévention et des témoignages pour expliquer, preuves scientifiques à l’appui, les dommages neurologiques et cardiaques liés au protoxyde d’azote, et proposer des alternatives festives sans drogue. Les premières vidéos de sensibilisation publiées sur les réseaux sociaux par l’entrepreneur cumulent déjà des audiences importantes, démontrant l’intérêt du public pour une information claire et incarnée sur ce sujet de santé publique.

Un enjeu de santé publique dans les Yvelines

Dans un département jeune et urbain comme les Yvelines, où les usages festifs et la présence de grandes infrastructures de transport favorisent la circulation de ces bonbonnes, la question de la prévention devient centrale pour les acteurs locaux. L’ARS et les associations spécialisées rappellent que la lutte contre le protoxyde d’azote passe par une meilleure information des familles, un repérage précoce des consommations à risque et une coordination entre établissements de santé, établissements scolaires et collectivités. En s’appuyant sur son expérience de chef d’entreprise dans le secteur de la santé et sur un réseau de soignants de terrain, Arnaud Dalbis ambitionne de faire des Yvelines un territoire pilote dans la lutte contre ce gaz présenté à tort comme « hilarant », mais qui peut briser des vies parfois dès la première prise.

Contact : asso.nodrug.stopballon@gmail.com

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