
C’est le Parisien.fr qui révèle l’affaire. Selon le quotidien francilien, une mère de famille et son fils avaient pour projet de supprimer celui qu’ils tiennent pour responsable de la situation de handicap lourd dans laquelle se trouve le jeune homme après une violente agression.
Selon les premiers éléments de l'enquête de la police judiciaire de Versailles, le suspect aurait envisagé, avec l'aide supposée de sa mère de 56 ans, de « fumer Tino », expression argotique signifiant tuer la victime désignée. Les
échanges interceptés et les surveillances réalisées par les enquêteurs laissent apparaître une préparation organisée, même si aucun passage à l'acte n'a finalement eu lieu grâce à l'intervention des policiers.
Jeudi dernier, le jeune homme et sa mère ont été présentés à un juge d'instruction à Versailles et mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Malgré son handicap, le fils a été placé en détention provisoire, compte tenu de la gravité des faits reprochés et du risque de renouvellement de l'infraction, tandis que sa mère a été remise en liberté sous contrôle judiciaire strict.
L'« association de malfaiteurs » vise en droit pénal toute entente préparant un crime ou un délit grave, même si le projet n'a pas encore été exécuté, et peut être punie de plusieurs années de réclusion en fonction de la nature du crime envisagé. Dans
ce dossier, les enquêtes doivent encore préciser le rôle exact de la mère, soupçonnée d'avoir aidé son fils dans la préparation du projet de vengeance, ce que les deux intéressés contestent à ce stade.
Les policiers de la PJ de Versailles poursuivent leurs enquêtes pour déterminer si d'autres personnes ont pu être associées à ce projet d'homicide présumé. Les
enquêteurs analysent notamment les communications téléphoniques, les réseaux sociaux et d'éventuelles surveillances vidéo afin de reconstituer précisément la chronologie et le degré de préparation de l'assassinat envisagé.
Le jeune homme, handicapé à la suite d'une précédente agression, invoque un soif de vengeance mais conteste avoir véritablement planifié un meurtre, tandis que sa mère nie toute participation active, rappelant qu'aucune arme n'a été saisie. Le juge d'instruction devra, dans les prochains mois, décider d'éventuelles requalifications ou d'un renvoi devant une cour d'assises, en fonction des éléments rassemblés et des expertises en cours.