Un homme de 45 ans a été interpellé le lundi 5 mai 2025 sur l'autoroute A10, à la hauteur du péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Les gendarmes, lors d'un contrôle routier, ont découvert sous le siège de son Peugeot Partner une somme impressionnante : près de 60 000 euros en liquide, précisément 59 990 euros, soigneusement emballés dans du film plastique noir.
L'argent se composait de 2 999 billets de 20 euros et d'un unique billet de 10 euros.
Dès le début de l'enquête, le conducteur, prénommé Mathieu, n'a pas cherché à dissimuler la réalité. Il a reconnu qu'il conduisait sous l'emprise de la cocaïne et a expliqué que la somme transportée était destinée à l'achat de stupéfiants pour le compte d'un commanditaire, afin d'alimenter le trafic dans la région de Bourges, dans le Cher.
Face au tribunal de Versailles, Mathieu a détaillé son rôle de « mule » : il aurait effectué une dizaine de trajets similaires au cours des sept derniers mois, desservant différentes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux. À chaque fois, il recevait de l'argent et un lieu de rendez-vous, réalisait l'échange, puis repartait sans même vérifier la marchandise transportée.
Selon lui, il s'agissait surtout de cannabis et de cocaïne.
Interrogé sur ses motivations, l'homme a expliqué qu'il cherchait à rembourser une dette de 10 000 euros liée à la drogue et aux jeux d'argent. Licencié économique et sans emploi depuis plusieurs années, il avait tenté sans succès de créer sa propre entreprise, avant de sombrer dans la dépression et de perdre pied.
Il vivait alors chez sa mère, ne possédant plus qu'une vieille Audi âgée de vingt ans.
Lors de l'audience du 7 mai 2025, Mathieu a reconnu avoir « baissé les bras » face à ses difficultés, évoquant même une cure de désintoxication ratée. Malgré une tentative peu convaincante de montrer sa volonté de se reprendre en main, il a finalement été condamné à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis.
Il devra purger sa peine derrière les barreaux, et la somme saisie a été confisquée, aggravant encore sa situation financière.
Cette affaire met en lumière les rouages du trafic de stupéfiants sur les grands axes routiers et la précarité dans laquelle peuvent sombrer certains passeurs, pris dans l'engrenage des dettes et des addictions.