Saint-Arnoult-en-Yvelines : Julien Soccard, décoré de la Légion d'Honneur pour la renaissance de Notre-Dame

C'est à Saint-Arnoult-en-Yvelines que Julien Soccard, maître artisan couvreur et directeur opérationnel chez UTB, a choisi de poser ses valises il y a quatorze ans. Aujourd'hui, cet habitant du Sud-Yvelines fait la fierté de la commune après avoir reçu, récemment, la Légion d'Honneur pour son rôle majeur dans la reconstruction de la toiture de Notre-Dame de Paris.

Sa médaille lui a été remise par le Président de la République, aux côtés de 32 autres personnalités du chantier. Une distinction qui vient saluer son engagement, son savoir-faire et sa contribution exceptionnelle à la sauvegarde du patrimoine français. « J'ai l'impression d'avoir vieilli de dix ans en trois ans. Mais quelle fierté d'avoir contribué à rebâtir l'œuvre des compagnons d'hier », a-t-il confié au site internet de sa ville d'adoption.

Un parcours atypique, une installation à Saint-Arnoult-en-Yvelines

Rien ne prédestinait Julien Soccard à devenir l'un des artisans les plus reconnus de France. Après un bac scientifique et un DUT mesures physiques, il opte pour une réorientation radicale : un CAP et BEP de couverture-charpente. Très vite, il se distingue par son excellence, décrochant le diplôme de Maître Artisan et multipliant les expériences sur des chantiers prestigieux.

En 2011, alors qu'il dirige la réfection de l'église Saint-Nicolas, il tombe sous le charme de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Un mois plus tard, le 2 avril 2011, il s'installe définitivement dans la commune, séduit par la qualité de vie et l'atmosphère du Sud-Yvelines. Depuis, il y vit avec sa famille et reste profondément attaché à la vie locale.

De Saint-Arnoult à Notre-Dame : un savoir-faire au service du patrimoine

À la tête de 80 chantiers et de 250 collaborateurs chez UTB, Julien Soccard s'est forgé une solide réputation dans le monde du bâtiment. Mais c'est le 15 avril 2019, lorsque Notre-Dame de Paris est ravagée par les flammes, que son expertise va être sollicitée pour le chantier du siècle.

Chargé de superviser la reconstruction des 6 000 m² de toiture en plomb de la cathédrale, il orchestre un travail titanesque : 150 000 heures de travail, 400 tonnes de plomb, et la mobilisation de 2 500 personnes. « Tout a été recréé à partir de plans, de photos et de scans 3D. C'était un défi inédit, un véritable travail d'art », explique-t-il.

Aujourd'hui, alors que Notre-Dame a rouvert ses portes au public en décembre 2024, les finitions se poursuivent encore sous sa direction, notamment au pied de la flèche, jusqu'à la fin de l'été 2025.