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Poissy : Les élus évincés constituent un groupe au conseil municipal

Séisme politique à Poissy : la maire Sandrine Berno Dos Santos évince 7 élus par vote secret, provoquant la formation du groupe d'opposition "Poissy au cœur" mené par Éric Roger.
Date de publication:
24.7.2025 21:18
Dernière modification:
24.7.2025 21:18

Après l'éviction, l'organisation ! Lors d'un conseil municipal extraordinaire particulièrement tendu le 2 juillet dernier, la maire LR de Poissy, Sandrine Berno Dos Santos, a officialisé l'éviction de cinq adjoints et deux conseillers municipaux, provoquant une onde de choc dans l'équipe majoritaire à moins de neuf mois des élections municipales de mars 2026. Ce remaniement inédit a conduit dix élus à former aujourd'hui le groupe « Poissy au cœur », nouvelle composante du conseil affichant une volonté de poursuivre un engagement fidèle envers les Pisciacaises et les Pisciacais.

Séance sous haute tension

Lors de la séance, sous très haute tension du 2 juillet dernier, le vote à bulletins secrets orchestré par la maire a acté le retrait des délégations pour sept élus. Selon plusieurs témoignages, la maire n'avait pas prévenu personnellement les principaux concernés, qui ont découvert leur éviction par la simple publication d'un arrêté en ligne.

Les raisons avancées par la maire

Sandrine Berno Dos Santos a justifié cette « purge » par une seule volonté : « mettre fin à une stratégie manifestement déployée depuis quelques temps par ces élus, visant à miner de l'intérieur le conseil municipal ». La maire a insisté sur une « cohésion et une confiance rompues » au sein de sa majorité, soulignant que « chacun doit assumer ses positions ». Elle affirme rester à la tête d'une équipe « largement majoritaire, soudée, engagée dans l'intérêt des Pisciacais », et assure n'avoir pris cette décision « ni de gaieté de cœur », ni sans regret, mais « par responsabilité ».

La formation du groupe « Poissy au cœur »

Aussitôt évincés, ils ont formé « Poissy au cœur », autour d'un projet qui se veut participatif, transparent et pluraliste. Parmi eux, Éric Roger (notre photo), qui a été désigné porte-parole et ancien adjoint aux sports puis au numérique, Vanessa Hubert, ancienne adjointe aux affaires scolaires et à la petite enfance, Karine Emonet-Villain ancienne adjointe à la culture et au patrimoine, Lydie Grimaud, ex adjointe au commerce et à l'artisanat, Aline Smaani ex adjointe aux seniors, ainsi que les conseillers municipaux ou conseillers municipaux délégués Clément Plouze-Monville , Audrey Lepert, Michèle Debuisser, Jean-Marc Joussen et Philippe Seither.

« Nous réaffirmons notre droit à la liberté d'expression et à l'engagement quotidien pour Poissy », insiste Éric Roger, qui condamne un « acte fort, une déclaration d'intention, un devoir pour agir et construire ensemble ». Le groupe revendique « un fonctionnement conforme au règlement intérieur », qui garantit « accès aux supports municipaux et locaux » – « ce ne sont pas des privilèges mais des garanties d'expression pluraliste », rappelle-t-il.

Le retour de Karl Olive

Quelques jours après cet épisode, Karl Olive, ex-maire de Poissy (2014-2022) et député de la 12e circonscription des Yvelines, a confirmé sa candidature aux prochaines municipales de mars 2026. Il s'appuie sur son bilan électoral exceptionnel : élu maire dès 2014 avec plus de 62% des voix puis réélu en 2020 largement, récoltant 75,6% au premier tour, il a laissé la mairie à Sandrine Berno Dos Santos en 2022 à la suite de son élection à l'Assemblée nationale.

« Poissy traverse une crise, il est temps de rassembler les énergies », martèle Karl Olive dans sa lettre à la population, critiquant les divisions actuelles et appelant au dépassement des querelles personnelles pour rendre à la ville « sa capacité d'innovation et de rayonnement ».

L'actuelle maire a fait savoir depuis plusieurs semaines son intention de briguer les suffrages des électeurs lors des prochaines élections municipales. Ce sera une première pour elle comme tête de liste. Sandrine Berno Dos Santos n'a jamais été élue sur son propre nom.

Première adjointe de Karl Olive, elle lui a succédé en juillet 2022, après sa démission consécutive à son élection à l'Assemblée nationale.

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