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Poissy : L'appel des 100 réclame le retour de Karl Olive

100 citoyens de Poissy lancent un appel pour le retour de Karl Olive à la mairie en 2026. Face à une ville en déclin, ils dressent un bilan alarmant et demandent à leur ancien maire élu à 75% d'abandonner son mandat de député. "KO, reviens !" résume leur message, déjà soutenu par 350 personnes.
Date de publication:
28.5.2025 11:31
Dernière modification:
28.5.2025 11:03

À l'approche des élections municipales de mars 2026, un vent d'inquiétude souffle sur Poissy. Face à une ville qu'ils jugent en perte de vitesse, cent citoyens lancent un appel pour stopper la dégradation de leur cadre de vie. Leur message est clair : « Poissy mérite mieux. »

Quelques heures seulement après le lancement de cette initiative, ils sont déjà 350 à se manifester positivement.

À l'initiative de cet appel, on retrouve Philippe Josse, 60 ans, dont la famille est pisciacaise depuis cinq générations. Engagé dans la cité de Saint-Louis pour avoir participé aux campagnes municipales de 2014 et de 2020 puis aux législatives de 2024, il revendique avoir eu l'idée de cet appel : « Elle ne vient pas de Karl Olive mais de moi, assume Philippe Josse. Je l'ai prévenu et, pour tout dire, il n'était pas forcément enthousiaste au départ à l'idée que j'interroge les habitants sur l'opportunité de son retour ».

Dans cette tribune, les signataires dressent un constat sans appel sur la situation de Poissy : « Les poids lourds traversent la ville sans contrainte, provoquant embouteillages et pollution. Les rues manquent de propreté, les commerces ferment, la mixité sociale s'effrite, et les repères disparaissent ». Pour eux : « La confiance s'étiole ». Cette confiance vise à l'évidence Sandrine Berno Dos Santos qui est devenue maire de Poissy le dimanche 3 juillet 2022, succédant à Karl Olive après son élection à l'Assemblée nationale.

Des illustrations du malaise

Des exemples concrets illustrent ce malaise, relèvent-ils : « L'école Lucie Aubrac, attendue depuis trois ans, n'a toujours pas ouvert ses portes à tous les enfants. L'Espace Claude Vanpoule, incendié lors des émeutes de 2023, reste à l'abandon, tout comme le local associatif de la place Corneille ». Pour Philippe Josse et les signataires, ce sont autant de symboles d'un tissu social fragilisé.

Le souvenir d'une ville dynamique

Pourtant, rappellent-ils, Poissy a connu une transformation remarquable il y a moins de dix ans, sous l'impulsion de Karl Olive. L'ancien maire, devenu député, avait insufflé un nouvel élan à la ville : « L'éco-quartier Rouget de l'Isle a vu le jour, l'arrivée du centre d'entraînement du PSG est devenue réalité, la Maison de Fer est aujourd'hui ouverte au public, des projets de conservatoire et de tramway ont été insufflés, la rénovation des quartiers a pris forme, le dialogue interculturel a pris tout son sens. Autant de réalisations saluées à l'époque pour leur ambition et leur impact ».

Les signataires de l'appel pensent que « l'absence de Karl Olive à la mairie se fait sentir » et que « l'héritage se dilue. Le rassemblement a laissé place à la division ».

S'adressant à l'ancien maire, Philippe Josse et les signataires n'y vont pas par quatre chemins : « Tu ne peux pas avoir d'états d'âme quand notre maison se détériore de jour en jour. En 2026, oublie la députation, reviens à la mairie ! Tu le dois aux Pisciacais qui t'ont fait confiance et t'ont élu maire avec 75 %. » Les signataires, issus de tous les quartiers et de toutes les confessions, affirment leur détermination à défendre leur ville. « KO, reviens ! » résume leur appel, lancé « pour Poissy, par devoir, par nécessité ».

Contacté par Infosyvelines, Karl Olive n'a pas voulu commenter cette initiative.

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