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Une cinquantaine de jeunes agriculteurs ont bloqué mardi matin la nationale 12 près de la gare de Méré, avant d’entamer une opération escargot jusqu’à Maulette, près d’Houdan où dans un champ, ils ont d’enflammé des bottes de paille dégageant des fumées visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde. Objectif : dénoncer l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, jugé « destructeur pour l’agriculture française ».
Dès 8 h 30, une vingtaine de tracteurs ont occupé les deux sens de circulation. Sous un ciel froid d’hiver, les banderoles étaient explicites : « Non au Mercosur, oui à une agriculture française durable ! ». Les automobilistes, parfois ralentis, ont majoritairement fait preuve de compréhension.
Le mouvement était initié par la Fédération des Jeunes Agriculteurs du canton de Houdan.
Selon les manifestants, l’accord du Mercosur ouvrirait la porte à des importations massives de viande bovine produite dans des conditions sanitaires et environnementales moins strictes, menaçant ainsi la compétitivité des éleveurs français.
Parmi les manifestants, beaucoup avaient entre 18 et 25 ans. Certains reprennent tout juste les exploitations familiales, d’autres s’installent pour la première fois. Leur message est clair : ils demandent une politique agricole européenne plus cohérente, équitable et durable.
L’opération, largement relayée sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux, marque un tournant générationnel. Les jeunes agriculteurs misent sur une communication directe et visuelle pour interpeller l’opinion publique.
Des interviews, des vidéos en direct et des publications sur les comptes Instagram et TikTok des Jeunes Agriculteurs des Yvelines ont accompagné la mobilisation tout au long de la journée.
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) sera à nouveau discuté à Bruxelles en fin de semaine. Le sujet divise profondément, notamment autour des normes environnementales, de la déforestation et de la concurrence agricole.
Dans les Yvelines comme ailleurs, les jeunes agriculteurs promettent de rester mobilisés. Ils envisagent de nouvelles actions si leurs revendications ne sont pas entendues d’ici Noël.