Le vol de caméras de recul sur certains modèles de voitures prend une ampleur préoccupante dans les Yvelines, avec une série de faits récents confirmant un développement notable du phénomène, notamment depuis le printemps. Environ vingt cas ont été recensés sur des véhicules de marque Renault (Clio V, Captur II) en l'espace de quelques mois dans le département, selon des sources policières. Les méthodes utilisées restent discrètes et efficaces, ce qui complique la tâche des forces de l'ordre.
• Lieu des faits : Principalement dans les grandes agglomérations des Yvelines, sur la voie publique ou dans des parkings d'habitations.
• Période : Phénomène en pleine croissance depuis avril 2025.
• Modèles ciblés : Renault Clio V, Captur II, et dans une moindre mesure, Arkana et Mégane IV.
• Nombre de vols déclarés : Une vingtaine recensés en avril-mai 2025, mais ce chiffre est sous-évalué du fait du non-signalement systématique par les victimes (franchise d'assurance souvent plus élevée que la valeur de la pièce volée).
D'après l'Atlas départemental de la délinquance et les services de police, plus de 3 100 « vols à la roulotte » ont été enregistrés dans les Yvelines en 2024, en hausse de 17,9 %. Si tous les vols de caméras de recul ne sont pas dissociés dans ces statistiques, les forces de l'ordre confirment une vague spécifique touchant les accessoires électroniques auto. Les équipements volés sont principalement ceux des modèles récents, en particulier ceux où la caméra est intégrée dans le logo du coffre, ce qui la rend facile à extraire.
Les caméras volées intègrent rapidement le marché noir, où elles sont revendues entre 60 et 120 € sur des sites d'annonces de particuliers, contre plus de 300 € chez le constructeur pour un modèle neuf (pose comprise). Cette différence de prix alimente un cercle vicieux : certains automobilistes victimes finissent, faute d'alternative, par racheter une caméra d'occasion sans connaître sa provenance. Ces pièces circulent régulièrement et le renouvellement des stocks sur les plateformes de revente suggère une filière dynamique et rodée.
Les enquêteurs évoquent le rôle de groupes organisés, parfois spécialisés, qui opèrent de façon méthodique : arrachage rapide avec cutter, démontage nocturne, ciblage de véhicules stationnés en rue. La facilité d'accès et des fixations trop légères d'origine favorisent la multiplication des vols. Des réseaux structurés sont suspectés d'alimenter la revente à l'échelle régionale, parfois internationale, voire d'utiliser les caméras pour réparer des véhicules volés ou accidentés.
• Se garer en marche arrière contre un mur ou une haie pour rendre la caméra inatteignable.
• Renforcer mécaniquement la fixation de la caméra (colle, vis, antivols spécifiques).
• Signaler systématiquement les vols aux autorités pour contribuer au suivi statistique et à la lutte contre les filières.