
Le tribunal des activités économiques de Versailles a validé l'offre unique de reprise du fabricant français de cœur artificiel Carmat, qui était en redressement judiciaire depuis juillet dernier. Le président du conseil d'administration, Pierre Bastid, a présenté cette offre via la société SAS Carmat nouvellement créée. Cette décision offre une seconde chance à cette pépite française, pionnière dans la fabrication de cœurs artificiels entiers, installés dans les Yvelines.
La reprise s'accompagne du maintien de 88 salariés sur 127, tandis que 39 salariés feront l'objet d'un licenciement pour motif économique. Le plan, financé à hauteur de 110 millions d'euros par Pierre Bastid (actionnaire à 17%) et Santé Holding, prévoit la création d'une nouvelle structure privée et une réduction significative de la consommation de trésorerie, avec 30 millions d'euros déjà mobilisés pour relancer l'activité.
Carmat traverse une période difficile depuis plusieurs mois notamment à la suite de décès pendant certains implants et de pertes financières, mais cette reprise permet d'éviter la liquidation judiciaire. Le plan vise à prolonger l'accès au marché nord-américain, à accélérer le déploiement commercial, et à atteindre l'équilibre économique en 2030, tout en renforçant l'écosystème medtech en France et en Europe.