Santé
Vélizy-Villacoublay

Vélizy-Villacoublay :  Carmat, l'espoir du cœur artificiel suspendu à la décision du 14 octobre

Placée en redressement judiciaire, l’entreprise Carmat, créatrice du premier cœur artificiel implantable, joue son avenir le 14 octobre devant le tribunal de Versailles. Entre espoir pour les 23 patients encore suivis et incertitude pour ses 150 salariés, la société vit un tournant décisif.
Date de publication:
1/10/2025
Dernière modification:
1/10/2025

Malgré ses exploits technologiques, Carmat traverse aujourd'hui la tourmente. Placée en redressement judiciaire en juillet 2025, l'entreprise n'a pas pu finaliser son seul projet de reprise, porté par Pierre Bastid, son président et actionnaire majeur : celui-ci n'est pas parvenu à réunir les 150 millions d'euros requis malgré un délai supplémentaire, rendant l'offre caduque. Le tribunal des affaires économiques de Versailles se réunira à nouveau le 14 octobre prochain pour examiner la liquidation potentielle de la société, sombre perspective pour ses salariés et les 23 patients actuellement retenus, toujours suivis avec diligence par l'équipe Carmat. 

Un énorme espoir pour les malades

Installée à Vélizy-Villacoublay depuis sa création en 2008, Carmat s'est imposée comme un pilier de l'innovation médicale en développant le premier cœur artificiel totalement implantable au monde. Dirigée par Stéphane Piat, la société emploie actuellement près de 150 salariés. Carmat s'est donné pour mission d'offrir une alternative vitale aux personnes en insuffisance cardiaque terminale, afin d'alléger l'attente d'une transplantation cardiaque ou, dans certains cas, de la remplacer totalement.

Un espoir concret pour les malades

Fruit de plus de 30 ans de recherches lancées par le professeur Alain Carpentier, le cœur artificiel Carmat, appelé « Aeson », a déjà changé la vie de 122 patients souffrant d'insuffisance cardiaque extrême. Issue d'une technologie de pointe, cette bioprothèse cardiaque, autorégulée et silencieuse, améliore la mobilité et la qualité de vie des malades, tout en envisageant le risque d'accidents grâce à sa conception biocompatible.

Le Dr Olivier Hoffman, cardiologue et ancien Président du Collège national des cardiologues français, déclarait à propos d’Aeson : « On a besoin d'une alternative. Ce cœur artificiel qui est bio-prothétique est une très belle réalisation française et un cœur qui a beaucoup d'avenir. Il faut laisser le temps au temps.. On en a besoin car il y a plus de 600 patients qui sont en attente de greffe en France et la moitié sont greffés de façon classique et conventionnelle. L'autre moitié va malheureusement survivre que quelques semaines, donc on a besoin d'une alternative ». 

contact@carmatsa.com01 30 70 85 00

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