Un ancien photographe freelance ayant travaillé pour la mairie de Versailles a été récemment condamné à 13 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle des Yvelines pour des crimes d'une gravité exceptionnelle. Marc, âgé de 50 ans, était poursuivi pour viol sur mineurs, agression sexuelle incestueuse, corruption de mineurs, enregistrement et diffusion d'images pornographiques de mineurs, ainsi que détention de telles images.
Les victimes de cet homme sont toutes des mineurs de moins de 15 ans. Cette affaire sordide illustre la vulnérabilité extrême des plus jeunes face aux prédateurs. Le procès s'est déroulé à huis clos pendant trois jours, compte tenu de la nature des faits et de l'âge des victimes.
L'accusé nie en partie les faits pour lesquels il a été condamné. Il disposait de dix jours pour faire appel de cette décision de justice, mais on ignore encore s'il a exercé ce recours.
C'est son ex-femme qui avait donné l'alerte en septembre 2022, à la suite d'une séparation conflictuelle. Elle avait découvert des clichés inquiétants dans l'ordinateur de son ex-mari et avait immédiatement contacté les autorités. Cette révélation a permis de mettre fin aux agissements de ce prédateur.
L'affaire avait été révélée publiquement en juin 2023 par CNews. L'homme avait d'abord été placé en garde à vue puis remis en liberté, avant d'être finalement interpellé une nouvelle fois en mai 2023 et placé en détention provisoire.
Le photographe avait travaillé pour la mairie de Versailles pendant sept ans en tant que freelance. Ses missions consistaient notamment à couvrir les rentrées scolaires et à suivre le maire lors d'événements autour des écoles. La municipalité avait rompu toute collaboration avec lui dès l'automne 2022, immédiatement après avoir eu connaissance des accusations.
Jean-Pierre de Roussane, adjoint au maire chargé de la sécurité, avait précisé que cet homme avait effectué « une dizaine de missions pour le compte de la ville » et qu'il ne s'était « jamais retrouvé seul avec les enfants ». Il était toujours accompagné par les équipes enseignantes lors de ses déplacements et n'avait pas de matériel ni d'archives photographiques en mairie.
Au domicile du photographe, les enquêteurs avaient saisi une multitude de clichés stockés dans son ordinateur, où on le voyait notamment exhiber son sexe à proximité d'enfants dénudés. Des échanges datant de 2009 avaient également été retrouvés, évoquant des relations sexuelles avec une mineure de 14 ans.
Par ailleurs directeur artistique dans une agence parisienne de relations publiques, il avait aussi mis en scène un chaton dans un cliché zoophile. Ces éléments avaient permis aux enquêteurs de l'interpeller une nouvelle fois et de le placer en détention provisoire.
Cette condamnation à treize ans de réclusion criminelle reflète la gravité exceptionnelle des crimes commis et envoie un signal fort sur la détermination de la justice à protéger les enfants victimes d'agressions sexuelles.