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Poissy

Poissy : Sandrine Dos Santos écarte cinq adjoints, Karl Olive creuse l'écart dans les sondages

Un récent sondage IFOP place Karl Olive en tête des intentions de vote à 35% pour les municipales de 2026 à Poissy, devançant largement la maire sortante Sandrine Berno Dos Santos (21%). Cette popularité s'explique par la crise interne qui secoue la majorité municipale actuelle.
Date de publication:
4.7.2025 16:34
Dernière modification:
4.7.2025 16:34

Selon un récent sondage IFOP, 35 % des intentions de vote se portent aujourd'hui sur Karl Olive, très loin devant la maire sortante, créditée de seulement 21 %, et la liste écologiste de Christophe Massiaux à 25 %. Ce score confirme la popularité de l'ex-maire, déjà élu dès le premier tour en 2014 (62,42 %) puis en 2020 (75,60 %).

La crise interne qui secoue la majorité municipale de Poissy semble ouvrir un boulevard à un possible retour de Karl Olive à la tête de la ville. Dans le même temps, la maire Sandrine Berno Dos Santos fait face à une contestation inédite au sein de son équipe, l'ancien maire apparaît comme le favori des Pisciacais pour les élections municipales de 2026 alors qu'il n'est pas candidat.

« Fin 2024, j'ai parlé de la situation de Poissy avec Pierre Bédier, explique Karl Olive. Je lui ai dit mon inquiétude sur la dégradation de la ville depuis un peu plus d'un an et mes craintes pour la suite. Il m'a suggéré d'aller voir la maire. »

Mais visiblement, les choses ne se sont pas déroulées dans un climat apaisé : « Quand je suis allé voir Sandrine Berno Dos Santos elle m'a dit texto : On ne peut pas trouver d'accord, tu ne peux pas faire partie de mon dispositif en 2026. Pierre Bédier m'a appelé quelques semaines après ce rendez-vous pour me présenter ce sondage. »

Cette dynamique favorable s'inscrit dans un contexte de tensions exacerbées à l'hôtel de ville. Le conseil municipal extraordinaire du 2 juillet a vu l'éviction brutale de cinq adjoints et deux conseillères municipales, soit près de la moitié de l'exécutif, officialisée par Sandrine Berno Dos Santos. Plusieurs élus dénoncent des « méthodes d'un autre temps » et une gestion autoritaire, tandis que la maire justifie ces exclusions par la volonté de préserver la cohésion de la majorité face à ce qu'elle qualifie de « stratégie de déstabilisation » menée de l'intérieur.

Cette fracture s'ajoute à une série de remaniements et de tensions publiques qui minent la stabilité de la majorité depuis plusieurs mois. Certains élus, comme Karine Emonet-Vilain et Vanessa Hubert, n'ont pas hésité à dénoncer publiquement la brutalité de la méthode et à pointer la perte de confiance dans le collectif municipal.

Dans ce climat délétère, l'appel de plus d'une centaine de citoyens réclamant le retour de Karl Olive à la mairie, relayé fin mai, a rencontré un écho grandissant. Les signataires dénoncent une ville « en déclin » et rappellent les réalisations de l'ancien maire, dont l'action est perçue comme un modèle de dynamisme et de rassemblement.

Face à cette situation, Sandrine Berno Dos Santos, qui a succédé à Karl Olive en juillet 2022, affiche sa volonté de se représenter en 2026, mais la division de sa majorité et la défiance d'une partie des Pisciacais rendent sa position de plus en plus fragile. À moins d'un an du scrutin, la scène politique locale reste donc sous haute tension, et le scénario d'un retour de Karl Olive, soutenu par une large partie de la population, n'a jamais semblé aussi plausible. Sandrine Dos Santos n'a pour l'instant pas réagi à ce sondage.

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