Vie locale
Mantes-la-Jolie

Mantes-la-Jolie : des fonctionnaires de police filmés à la sortie du commissariat

Depuis janvier, des individus filment systématiquement les véhicules et plaques d'immatriculation des 200 à 250 fonctionnaires du commissariat de Mantes-la-Jolie avant diffusion sur réseaux sociaux.
Date de publication:
2.8.2025 6:27
Dernière modification:
2.8.2025 6:27

D'après des informations révélées par le journal Valeurs Actuelles, une situation préoccupante se développe depuis le mois de janvier dernier au commissariat de Mantes-la-Jolie. Des individus filmeraient systématiquement les véhicules des fonctionnaires de police ainsi que leurs plaques d'immatriculation avant de les diffuser sur les réseaux sociaux.

Cette surveillance organisée toucherait des 200 à 250 fonctionnaires rattachés au commissariat de Mantes-la-Jolie, l'un des plus importants des Yvelines qui couvre 12 communes pour 120 000 habitants. Les premières alertes remontent au mois de janvier dernier, poussant la hiérarchie policière à inciter les fonctionnaires à redoubler de vigilance.

Un commissariat sous pression

Le commissariat de Mantes-la-Jolie, traite une part non négligeable de la délinquance du département des Yvelines. Cette position stratégique en fait une cible particulière dans un contexte où les tensions entre police et population locale restent vives, notamment dans le quartier sensible du Val-Fourré, classé zone de sécurité prioritaire.

Les effectifs du commissariat font régulièrement face à des situations tendues. Récemment encore, en juillet dernier, des policiers ont été pris dans un guet-apens où une centaine d'individus les ont attaqués avec des projectiles et des tirs d'arme à feu. En mars dernier également, des fonctionnaires ont essuyé des tirs de mortiers d'artifice lors d'émeutes.

Des pratiques de surveillance inquiétantes

Le phénomène de surveillance et de filmage des forces de l'ordre n'est pas nouveau à Mantes-la-Jolie. La ville a déjà été le théâtre d'incidents impliquant l'usage d'images, notamment en décembre 2018 avec la polémique des lycéens agenouillés filmée par un policie. Mais cette fois, ce sont les fonctionnaires eux-mêmes qui deviennent la cible d'un système de surveillance organisé.

Cette situation rappelle les menaces déjà subies par les forces de l'ordre locales. En décembre 2023, des tags comportant des menaces de mort avaient été découverts sur les murs de Mantes-la-Jolie, visant nommément les policiers de la Brigade spécialisée de terrain et faisant référence à l'attentat de Magnanville où un couple de policiers avait été assassiné.

La diffusion sur les réseaux sociaux des plaques d'immatriculation et des véhicules personnels des policiers soulève des questions majeures de sécurité. Ces pratiques peuvent faciliter l'identification des fonctionnaires en dehors de leur service et potentiellement mettre en danger leur sécurité personnelle et celle de leurs familles.

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