Mantes-la-Jolie est mentionnée pour la première fois au début du IXe siècle sous des formes anciennes telles que Mantela, Mentula ou Medenta. Ces premières références attestent de l'existence d'une communauté établie dans la région bien avant le Moyen Âge.
- Située entre Paris et Rouen, Mantes bénéficiait d'un port commerçant actif dès le Moyen Âge. Cette position stratégique en faisait un haut lieu de commerce et de défense, attirant marchands et voyageurs de diverses régions.
En 1110, le roi Louis VI signa une charte octroyant à Mantes une certaine autonomie. Cette charte marqua l'officialisation de la commune de Mantes, lui permettant de se gouverner de manière indépendante et de renforcer sa position économique et politique.
Plusieurs rois de France ont marqué l'histoire de Mantes-la-Jolie par leurs séjours dans la ville. Henry IV y établit le gouvernement du pays de 1590 à 1593, tandis que Philippe Auguste y mourut en 1223. Louis XIV et Anne d'Autriche s'y arrêtèrent en 1645, logeant à l'Hôtel Mornay, symbole de l'influence royale dans la région.
Au 16e siècle, les guerres de religion eurent un impact significatif sur Mantes-la-Jolie. Pour se protéger des assauts ennemis, la ville se dota de nouveaux remparts. Une partie de ces remparts, notamment la Porte au Prêtre, est encore conservée aujourd'hui, témoignant des efforts de défense entrepris durant cette période tumultueuse.
Durant la Guerre de Cent Ans, Mantes-la-Jolie fut prise par les Anglais en 1346. La ville resta sous contrôle anglais de 1419 à 1449, avant d'être libérée par Bertrand du Guesclin en 1364. Cet acte héroïque renforça l'importance stratégique de Mantes dans les conflits médiévaux.
Aux 17e et 18e siècles, Mantes-la-Jolie voit l'émergence de plusieurs hôtels particuliers, inspirés des modèles parisiens du Marais. Ces bâtiments témoignent de la prospérité et du dynamisme de la ville à cette époque, accueillant des personnalités influentes comme Louis XIV et Anne d'Autriche.
L'arrivée du chemin de fer au XIXe siècle transforma Mantes-la-Jolie, favorisant une forte croissance démographique et une expansion urbaine. L'industrialisation prit racine avec l'établissement de diverses industries telles que les moulins, une tannerie, une fabrique de brosses à balais, et la Papeterie Braunstein et Frères à Gassicourt, employant environ 200 ouvriers.
La population de Mantes-la-Jolie évolua considérablement au fil des siècles. Après la Révolution, elle comptait près de 5 000 habitants, atteignant 13 000 après la Seconde Guerre mondiale. En 1968, la population s'élevait à 26 058 habitants, et elle a continué de croître pour atteindre 44 539 en 2021, bien que des estimations récentes indiquent une légère baisse à 44 406 habitants en 2024.
- Après la Seconde Guerre mondiale, Mantes-la-Jolie entama une phase de modernisation importante. Le quartier de Val Fourré, développé par les urbanistes Raymond Marabout et Raymond Lopez, est devenu l'un des plus grands quartiers urbains de France, illustrant la transformation de la ville vers la modernité.
Les dernières années ont vu l'émergence de nouvelles architectures à Mantes-la-Jolie. Le Conservatoire à Rayonnement Départemental, le centre nautique Aqualude, et la passerelle sur la Seine dédiée aux mobilités durables sont autant d'infrastructures modernes qui ancrent la ville dans le XXIe siècle, il est placé au 12 Boulevard Calmette à Mantes-la-Jolie.
La ville s'engage résolument dans le développement durable avec des projets innovants comme la passerelle sur la Seine, qui favorise les mobilités douces et les espaces verts. Ces initiatives visent à améliorer la qualité de vie des habitants tout en préservant l'environnement.
Mantes-la-Jolie est riche en patrimoine historique. La Collégiale Notre-Dame, l'Église Sainte-Anne de Gassicourt, et le vieux pont de Mantes du XIe siècle, immortalisé par le peintre Jean-Baptiste Camille Corot, sont autant de monuments remarquables. La Porte au Prêtre, vestige des anciens remparts, illustre également l'architecture défensive de la ville.
En 1930, le village de Gassicourt fusionna avec Mantes-la-Jolie, formant la commune de Mantes-Gassicourt jusqu'en 1953. Cette fusion apporta des éléments culturels importants, notamment l'Église Sainte-Anne de Gassicourt, classée monument historique en 1862, qui enrichit le patrimoine architectural de la ville.
À certains moments de son histoire, Mantes-la-Jolie a connu des périodes de déclin économique, notamment lorsque les privilèges communaux furent perdus au profit de Versailles sous Louis XIV. Dans les années 1980, des plans de réaménagement furent nécessaires pour revitaliser la ville et résoudre les problèmes sociaux liés à l'urbanisation rapide.
La population de Mantes-la-Jolie a connu une légère baisse ces dernières années, passant de 44 539 habitants en 2021 à une estimation de 44 406 en 2024. Cette évolution reflète les tendances démographiques actuelles et les défis auxquels la ville doit faire face pour maintenir son dynamisme.
Les habitants de Mantes-la-Jolie profitent aujourd'hui d'espaces de promenade le long de la Seine, avec des pistes cyclables, des plantations et des aires de jeux. Ces aménagements offrent des lieux de détente et de loisirs exceptionnels, contribuant à la qualité de vie dans la ville.
Les efforts pour préserver le patrimoine historique et naturel de Mantes-la-Jolie sont largement appréciés. La ville valorise sa richesse culturelle et architecturale, attirant visiteurs et résidents qui apprécient cet héritage unique. Les initiatives de préservation garantissent que les trésors de Mantes-la-Jolie continueront d'enchérir les générations futures.
- Histoire de Mantes-la-Jolie : http://mantes.histoire.free.fr/items/fichiers/1300.pdf