Dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 septembre 2025 à Épône, la police municipale a été confrontée à une scène familière dans les communes de la vallée de la Seine. Vers 1 h du matin, une patrouille a tenté de contrôler le conducteur d'une Citroën C3 circulant rue du Général de Gaulle. Mais à la vue des fonctionnaires, le conducteur a refusé d'obtempérer et s'est engagé dans une fuite à vive allure, enfreignant à plusieurs reprises le code de la route, avant de terminer sa course en marche arrière contre le mur d'une propriété riveraine.
L'intervention rapide de la police municipale êponoise, a permis l'interpellation du conducteur. Surprise : il s'agissait d'un adolescent de 17 ans, déjà connu des services pour conduite sans permis et en état de récidive. En juillet dernier, ce même jeune avait été arrêté aux Mureaux par la police nationale pour des faits similaires et condamné à un simple stage de code de la route. De nouveau placé en garde à vue, il encourait des sanctions aggravées pour conduite sans permis et refus d'obtempérer, conformément à la législation en vigueur
Mais ô surprise, le jeune homme devra, comme lors de la première infraction en juillet dernier, suivre un stage de code de la route. Une décision qui ne manquera pas d’agacer policiers municipaux comme policiers nationaux, eux qui passent leurs journées et leurs nuits à tenter de mettre hors d’état de nuire ces délinquants, en prenant parfois des risques inconsidérés.
Pourtant, la loi du 24 janvier 2022, récemment renforcée en juin 2025, prévoit des peines allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 15 000 € d'amende pour refus d'obtempérer, avec confiscation obligatoire du véhicule dans certains cas, et la possibilité d'une interdiction prolongée de passage du permis pour les mineurs multirécidivistes. Selon Maître Laurent Frank, avocat en droit routier, « le juge pénal peut aussi prononcer à l'encontre d'un mineur une peine non réduite, compte tenu de la gravité des faits et de la récidive ».