Depuis le 6 juin dernier, le maire de Triel-sur-Seine avait instauré une mesure inédite censer limiter la délinquance juvénile : les mineurs ne pouvaient plus circuler entre 23h et 5h sans présenter une autorisation parentale. Cette disposition, unique en France, devait prendre fin initialement le1er novembre prochain. Avec un mois d’avance sur le calendrier initial, Cédric Aoun a annoncé une fin anticipée de cette autorisation parentale. Le couvre-feu pour mineurs de 23h à 5h reste lui en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Au moment de la mise en place de cette autorisation parentale, Cédric Aoun soulignait que : « bien que cette mesure semble drastique, elle a été prise dans un objectif préventif et afin de garantir la sécurité des mineurs, mais aussi celle des Triellois et de leurs biens ».
Le maire de Triel-sur-Seine justifiait cette mesure car « face à une recrudescence d'actes d'incivilités – plus de 20 voitures aux vitres brisées, dégradations de commerces, usage de stupéfiants à 15 ans – il expliquait que cette autorisation « permet aux parents de reprendre le contrôle en accordant ou non une autorisation de sortie ». Il précisait en outre le rôle donné aux forces de l'ordre : « Les policiers municipaux qui patrouillent la nuit vont pouvoir vérifier que les parents sont bien au courant que leurs enfants sont dehors. Ils commenceront par avertir les parents puis, s'il y a récidive, ils passeront à la verbalisation ».
Pour Cédric Aoun, il s'agit aussi de « redonner le pouvoir aux parents qui, eux, vont pouvoir demander à leurs enfants ce qu'ils font et être réellement informés de là où ils vont et avec qui ils traînent ». Il rapporte des témoignages de familles reconnaissantes : « J'ai des parents qui m'ont dit 'Merci monsieur le maire, grâce à vous je peux leur demander 'tu vas où ?' et j'en ai besoin pour rédiger l'attestation ».