Il assume ! En assurant la main sur le cœur que, contrairement à ce que nous avons écrit à son propos, ce n'est pas par dépit de ne pas avoir été adoubé par Jacques Myard qui lui a préféré Franck Lelièvre, un autre jeune adjoint de sa majorité, qu'il a décidé de démissionner du conseil municipal.
Pas plus qu'il regrette d'être resté totalement silencieux au moment des élections en juin-juillet 2024 quand Jacques Myard s'est présenté aux législatives sous l'étiquette Ciotti-RN « pour ne pas ajouter au chaos politique ambiant à ce moment de la vie politique de notre pays » et « pour que les électeurs gardent leur confiance dans la commune qui est le dernier refuge, le seul échelon auquel ils font encore confiance » explique-t-il.
L'énarque en veut pour preuve une déclaration faite à nos confrères du Parisien le 15 mars dernier en ces termes : « Le ciottisme n'apporte rien à Maisons-Laffitte ». Je refuse l'investiture par le RN pose « une question de valeur ».
Arthur Dehaene, le redit : « Le respect que j'ai pour Jacques Myard et combien je considère qu'il a été un « grand maire » de Maisons-Laffitte je ne ressent aucun dépit à son égard, bien au contraire ». Il appel à la rescousse d'autres déclarations qui disent que : « Protéger Maisons-Laffitte nécessite de la sérénité (…). L'investiture inattendue du maire par le RN aux élections législatives nous éloigne de cette exigence (…) Protéger Maisons-Laffitte nécessite de la sérénité (…). L'investiture inattendue du maire par le RN aux élections législatives nous éloigne de cette exigence (…) La confusion des investitures entre LR et le RN, qui n'a jamais été pleinement assumée par le maire, a abîmé la confiance. »
Sauf que celui qui a été élu en 2020, conseiller municipal pendant un an et adjoint pendant quatre ans a attendu six mois pour dénoncer l'alliance extrême droitière du maire dont il a été le directeur de campagne et qui le connaît depuis qu'il est enfant. Et qu'aujourd'hui, alors qu'il n'est plus membre du conseil municipal et candidat, il découvre sa liberté de ton.
Arthur Dehaene n'est pas seul dans ce cas puisque nombre de ses colistiers sont dans la même situation. Tous ceux qui siégeaient ou qui siègent encore au conseil municipal de Maisons-Laffitte comme Véronique Bertran de Balanda, adjointe de 2008 à 2024 avant d'être écartée par Jacques Myard, Philippe Bouvier, toujours adjoint aux finances, Sandrine Coutard, toujours adjointe, Gino Necchi, toujours adjoint, Ingrid Coutant, toujours adjointe, ainsi que cinq conseillers municipaux poursuivent sans broncher leur parcours politique en continuant de travailler derrière leur chef de file dont on connaît aujourd'hui l'inclinaison politique réelle et ses ambitions futures.
Jacques Myard ne s'en cache pas. À 77 ans, il en aura 78 en août prochain, il annonce vouloir se présenter aux prochaines élections législatives face à la présidente de l'Assemblée nationale. En ignorant le revers subi lors du dernier scrutin.
Au deuxième tour, des législatives de 2024, en totalisant 25,82% sur la commune contre 55,48 % à Yaël Braun-Pivet, il totalisait moins de la moitié des voix que sa concurrente, 3230 contre 6940 à la présidente de l'Assemblée nationale. Cette triangulaire intégrait aussi le candidat LFI-NFP Yassine Benyettou, lequel obtenait 18,69 % des voix soit 2338 bulletins.