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Anaïs Dumont, jeune résidente de Maisons-Laffitte, incarne la nouvelle génération des professionnels des courses hippiques françaises. Son histoire débute comme celle de nombreux enfants : un regard émerveillé pour les poneys lors des fêtes foraines locales, une maman attentive qui l'accompagne dans les manèges. Très vite, la passion s'impose et ses parents l'inscrivent dans un club équestre où elle apprend les bases de l'équitation mais surtout le respect et le soin du cheval, cet « athlète de haut niveau ».
Portée par l'enthousiasme, elle se distingue à l'AFASEC de Chantilly – l'école des cours hippiques réputée – où elle mène de front parcours scolaire et apprentissage professionnel chez l'entraîneure mansonnienne Elisabeth Siavy-Julien. Malgré les exigences de ce double cursus, Anaïs fait preuve de ténacité et touche le rêve de toute apprentie : monter en courses. Elle développe également un intérêt marqué pour la préparation physique et l'entraînement des chevaux, désormais reconnu comme de véritables sportifs d'élite.
Toujours à l'affût des opportunités, Anaïs rejoint l'équipe du célèbre entraîneur italien Gianluca Bietolini, installé à Maisons-Laffitte. Réputé pour son exigence, Bietolini détecte rapidement les qualités professionnelles de la jeune femme et lui confie sa protégée, la jument star Grand Glory, dont une aventure hors du commun au Japon. « Ce furent des moments exceptionnels ! L'engouement des Japonais pour les chevaux est extraordinaire, on se croirait dans un stade de football. », confie Anaïs, toujours émerveillée par ces souvenirs.
Au-delà des performances, la jeune assistante défend une vision éthique du sport hippique : « Nos chevaux sont des athlètes de haut niveau et doivent être traités comme tels. Ostéopathie, balnéothérapie, suivi vétérinaire… rien n'est laissé au hasard pour leur bien-être dans notre écurie. La course fait partie de leur nature, il suffit de passer dans un pré pour voir les poulains s'amuser à faire la course entre eux. Aujourd'hui, le règlement est strict, les cravaches sont en mousse et leur usage encadré. »
Aujourd’hui, la jeune femme de 29 ans qui affiche déjà quinze ans d’expérience dans les courses n’envisage pas un autre destin professionnel. Malgré la rudesse du métier, un réveil qui sonne vers 5 heures, l’obligation de faire face aux intempéries 7 jours sur 7, elle conserve des étoiles plein les yeux. Pour encore sans doute très longtemps.