Les forces de police des Yvelines redoutent des actes de vandalisme ciblant certains équipements considérés comme répressifs, notamment les radars automatiques de vitesse, à l'occasion de la journée de mobilisation « Bloquons tout » prévue ce mercredi.
Ces radars, essentiels à la sécurité routière, pourraient être victimes de dégradations, comme cela s'est déjà produit dans le département.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé la mobilisation de 80 000 gendarmes et policiers sur tout le territoire ce jour-là pour prévenir tout débordement lors des manifestations, avec une consigne stricte de fermeture. Les autorités craignent notamment que certains groupes radicaux donnent une tournure violente à ce mouvement social, incluant des sabotages de radars et autres équipements publics. La vigilance est donc maximale dans les Yvelines, comme ailleurs en Île-de-France.
Le département des Yvelines compte environ 80 radars automatiques, dont 59 radars de vitesse classiques, 19 radars feux rouges et 2 radars de tronçon. Ces équipements sont régulièrement la cible de dégradations : par exemple, depuis début août 2025, deux radars ont déjà été vandalisés à Vélizy-Villacoublay et Saint-Germain-en-Laye, l'un couvert de peinture, l'autre sectionné à sa base. Ce type d'actes, souvent motivés par une opposition aux contrôles routiers, engendre des coûts importants et une baisse de la sécurité sur les routes.
Pour rappel, les radars automatiques jouent un rôle majeur dans la prévention des excès de vitesse et la réduction des accidents. Leur dégradation représente une entrave à la sécurité de tous les usagers de la route dans le département.
la destruction ou dégradation grave d'un radar est punie en droit français de jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Si les actes sont commis en groupe ou par une personne masquée, les peines peuvent atteindre 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende. Pour des dégradations moins lourdes comme des tags ou masquages, les sanctions peuvent aller jusqu'à 15 000 euros d'amende avec peine d'intérêt général.
Dans divers cas récents, les tribunaux ont prononcé des peines allant de plusieurs mois de prison avec sursis, des modifications substantielles, des étapes de citoyenneté, et une obligation de remboursement des frais de réparation intégrale du radar.
Ces exemples démontrent la sévérité des sanctions judiciaires encouragées par les auteurs de dégradations de radars automatiques, reflétant la volonté des autorités de lutter contre ces actes qui compromettent la sécurité routière.