Dimanche soir, vers 22h30, rue Romain Rolland à Saint-Cyr-l’École (Yvelines), un témoin a alerté la police après avoir aperçu trois individus en train de dérober du matériel sur un chantier et de le charger dans une camionnette blanche.
Arrivés rapidement sur place, les policiers du commissariat local ont constaté la fuite des suspects à bord de leur utilitaire. Une intervention rapide et efficace a permis de les interpeller. Selon les premiers éléments de l’enquête qui ne fait que débuter, cinq hommes étaient directement impliqués. Alors que trois d'entre eux faisaient main-basse sur les matériaux du chantier, deux complices réceptionnaient la marchandise dans la camionnette.
Les cinq suspects, âgés de 26 à 31 ans, ont été placés en garde à vue. Les enquêteurs tentent de vérifier si d’autres faits de même nature ne peuvent pas leur être imputés.
Comme cela a été le cas dimanche soir à Saint-Cyr-l’École les voleurs ciblent principalement sur les chantiers : Les outils électroportatifs (perceuses, scies, etc.), faciles à emporter et à revendre, les matériaux de construction (cuivre, bois, acier, ciment, plâtre), très demandés sur les marchés parallèles, notamment le cuivre pour sa forte valeur de revente, les engins de chantier (tractopelles, bulldozers, mini-grues), le carburant (gasoil, essence) pour usage direct ou revente.
Mais ils ne s’arrêtent pas là. Ils n’hésitent pas non plus à faire main basse sur des équipements déjà posés (tableaux électriques, sanitaires, fenêtres).
La police et la gendarmerie révèlent que ces vols sont commis par des opportunistes, des complices internes dans les entreprises, mais aussi des bandes organisées et des réseaux criminels structurés, capables de revendre rapidement le butin sur des marchés parallèles.
La facilité de revente et la valeur élevée de certains matériaux expliquent l’ampleur du phénomène, qui coûte jusqu’à 1 à 2 milliards d’euros par an au secteur du BTP.