L'Assemblée nationale a adopté, mardi dernier, la loi instaurant un droit à l'aide à mourir. Dans les Yvelines, le vote des douze députés reflète la diversité des sensibilités et des convictions sur ce sujet éthique majeur. Voici, circonscription par circonscription, la position de chaque député et les raisons avancées pour leur choix.
Sur les douze députés des Yvelines :
Anne Bergantz (Les Démocrates, 2e circonscription) : A voté pour, estimant que la loi répond à une attente sociétale forte et offre un choix encadré aux personnes en fin de vie, dans le respect de leur dignité.
Béatrice Piron (Horizons, 3e circonscription) : S'est prononcée en faveur du texte, considérant que l'aide à mourir doit être un ultime recours, strictement encadré, pour soulager des souffrances réfractaires.
Yaël Braun-Pivet (Ensemble, 5e circonscription, présidente de l'Assemblée nationale) : Défend de longue date le droit de choisir sa fin de vie et a voté pour, affirmant qu'il est temps d'agir pour répondre à la demande de liberté et de dignité des citoyens.
Natalia Pouzyreff (Ensemble, 6e circonscription) : A voté pour, motivée par la volonté de garantir un accompagnement respectueux de la volonté des patients et d'encadrer strictement la pratique.
Aurélien Rousseau (Socialistes et apparentés, 7e circonscription) : s'est prononcé pour, mettant en avant la nécessité d'un nouveau droit pour les personnes en souffrance, tout en insistant sur l'importance des garde-fous.
Benjamin Lucas-Lundy (Écologiste et Social, 8e circonscription) : A voté pour, convaincu que la loi apporte une réponse humaine et progressiste aux situations de fin de vie, dans le respect de la liberté individuelle.
Dieynaba Diop (Socialistes et apparentés, 9e circonscription) : A soutenu le texte pour offrir une option supplémentaire et encadrée aux personnes confrontées à des douleurs insupportables et incurables.
Laurent Mazaury (LIOT, 11e circonscription) : A voté pour, considérant que la loi permet de répondre à des situations extrêmes tout en maintenant un cadre médical strict.
Charles Rodwell (Ensemble pour la République, 1re circonscription) : A voté contre, expliquant qu'il refuse « d'ouvrir la boîte de Pandore » et craint un élargissement progressif du champ d'application. Il estime que les garde-fous sont insuffisants et préfère renforcer les soins palliatifs plutôt que légaliser l'aide à mourir.
Karl Olive (Ensemble pour la République, 12e circonscription) : S'est opposé à la loi, partageant les inquiétudes sur les dérives potentielles et la nécessité de préserver la protection des plus vulnérables. Il privilégie également le développement des soins palliatifs.
Marie Lebec (Ensemble pour la République, 4e circonscription) : S'est abstenue, invoquant des réserves éthiques et le sentiment que le texte n'est pas suffisamment abouti pour garantir l'absence de dérives. Elle souhaite un débat approfondi sur les modalités d'application.
Anne-Sophie Ronceret (Ensemble pour la République, 10e circonscription) : A choisi l'abstention, estimant ne pas pouvoir trancher sur un sujet aussi personnel et complexe, et préférant attendre les évolutions du texte au Sénat.