Le Tertre-Saint-Denis : 121 habitants, zéro euro de dette

Nichée sur le plateau du Mantois, à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Mantes-la-Jolie, la commune du Tertre-Saint-Denis incarne parfaitement le charme des petits villages yvelinois. Avec ses 121 habitants selon les dernières données de l'INSEE, cette commune rurale figure parmi les plus petites du département des Yvelines.

Une gestion financière exemplaire

Fait remarquable dans le paysage communal français, Le Tertre-Saint-Denis affiche un endettement nul en 2023. Contrairement à la moyenne des villages de moins de 250 habitants qui présentent un encours de dette de 80 729 euros, la commune yvelinoise ne doit aucune somme aux établissements bancaires. Cette situation financière saine témoigne d'une gestion rigoureuse des deniers publics.

Un territoire aux dimensions modestes mais au caractère affirmé

S'étendant sur seulement 291 hectares, soit le tiers de la moyenne yvelinoise, Le Tertre-Saint-Denis présente un territoire de forme approximativement rectangulaire d'environ trois kilomètres de long sur un kilomètre de large. Le village tire son nom de l'éminence sur laquelle il est construit - une butte-témoin culminant à 168 mètres d'altitude - et de saint Denis, premier évêque de Paris au Moyen Âge.

Les habitants, appelés les Tertrois, vivent dans un environnement essentiellement agricole puisque 95,23% du territoire communal est consacré aux espaces agricoles, forestiers et naturels. La grande culture céréalière domine le paysage, formant un véritable openfield caractéristique de la région.

Une histoire marquée par les siècles

L'histoire du Tertre-Saint-Denis remonte au Moyen Âge, avec des traces documentaires dès le XIIIe siècle sous la forme "Collis Sanctus Dyonisii". Le village a connu les vicissitudes de l'histoire, notamment en 1188 lorsqu'il fut incendié par les Anglais du roi Henri II Plantagenêt, comme de nombreuses autres localités de la région.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de "Le Tertre-la-Montagne", témoignant de l'époque révolutionnaire. Le territoire a eu de nombreux propriétaires au fil des siècles, notamment Guillaume de Vipart et Guillaume de Fontenay en 1488, puis Savalette de Magnanville au XVIIIe siècle.

Un patrimoine religieux restauré

L'église du village, joyau du patrimoine local, a bénéficié d'une importante campagne de rénovation achevée en octobre 2007 après sept années de travaux. Cette restauration, qui comprenait également la remise en état du retable, témoigne de l'attachement de la communauté à son patrimoine historique.

Un cadre de vie préservé

Située dans le bassin versant de la Vaucouleurs, affluent de la Seine, la commune bénéficie d'un environnement naturel préservé. Bien qu'aucun cours d'eau permanent ne traverse le territoire communal, le "ravin du pont Bât-Cheval" marque la limite nord de la commune.

Les communications reposent sur une voie communale qui traverse le territoire du nord au sud et rejoint la route départementale 928 reliant Mantes-la-Jolie à Anet. Cette situation quelque peu à l'écart des grands axes contribue au caractère paisible et rural de la commune.

Le hameau des Brossais complète l'habitat groupé du village principal, maintenant vivante cette tradition d'occupation dispersée caractéristique des campagnes yvelinoises.

Informations pratiques:

• Population : 121 habitants (INSEE 2020)
• Superficie : 291 hectares
• Altitude : de 123 à 168 mètres