Elancourt-Guyancourt: Un réseau de voleurs de pièces automobiles démantelé et condamné

Après plusieurs mois d'enquête, la police vient de mettre un terme aux agissements d'un trio de voleurs de pièces automobiles, responsables d'une vague de vols qui a frappé la région depuis le début de l'année. Deux hommes et une femme, tous âgés d'une vingtaine d'années, ont été condamnés à des peines allant d'un an de prison avec sursis à deux ans ferme, lors d'une comparution immédiate qui s'est tenue récemment à Versailles.

Démantelé grâce à la vigilance d'un riverain

C'est dans un parking souterrain de Guyancourt, en janvier, que l'affaire a basculé. Cette nuit-là, deux membres du groupe sont en train de démonter la face avant d'une Renault Clio lorsqu'ils ont été surpris par un habitant.

Celui-ci, faisant preuve de sang-froid, relève la plaque d'immatriculation du véhicule utilisé par les voleurs et l'a transmise à la police. Ce simple geste a permis aux enquêteurs de remonter la piste du réseau.

Une enquête minutieuse et des preuves accablantes

Les investigations ont rapidement permis d'identifier un premier suspect, originaire de l'Essonne, puis ses deux complices. Les policiers ont mis en place des surveillances et des écoutes téléphoniques, confirmant l'implication du trio dans au moins une vingtaine de vols similaires dans les Yvelines.

Leur mode opératoire était bien rodé : ils ciblaient principalement les parkings proches des axes routiers, afin de limiter les risques de se faire repérer et de faciliter leur fuite.

Fin avril, une opération d'interpellation menée à Élancourt a permis la saisie de nombreuses pièces automobiles volées. L'exploitation des téléphones portables des suspects a livré des preuves supplémentaires : photos de pièces détachées, annonces publiées notamment sur Leboncoin et échanges compromettants.

Des peines exemplaires et un message aux réseaux de revente

Face à la justice, les trois prévenus ont choisi de garder le silence, aussi bien en garde à vue que devant le tribunal. Mais les éléments à charge étaient suffisamment solides pour aboutir à leur condamnation.

Le tribunal a prononcé des peines allant d'un an de prison avec sursis à deux ans ferme, mettant ainsi un coup d'arrêt à leurs activités.

Un phénomène en forte hausse dans les Yvelines

Ce dossier s'inscrit dans un contexte de recrudescence des vols de pièces automobiles dans le département, avec une hausse de 57,5 % en 2024. Les Renault Clio récentes étaient particulièrement ciblées pour leurs pièces détachées, très recherchées sur le marché noir.