Cernay: L’employé de l’abbaye condamné pour l’agression de son collègue

Un événement tragique a récemment bouleversé la quiétude de la prestigieuse abbaye des Vaux de Cernay, nichée au cœur de la vallée de Chevreuse, dans les Yvelines. Un plongeur de 33 ans, employé dans l’établissement, a été condamné à une lourde peine après avoir agressé violemment l’un de ses collègues.

Un employé sans histoire bascule soudainement

Avant le drame, Makan, discret et apprécié de ses pairs, menait une vie sans heurts au sein de l’abbaye, transformée aujourd’hui en hôtel de luxe. Rien ne laissait présager le geste qui allait bouleverser sa vie et celle de son entourage. Même la victime, qui partageait avec lui les tâches quotidiennes, ne tarissait pas d’éloges sur son collègue, le décrivant comme « quelqu’un de bien ».

Une crise de violence inexpliquée

Tout bascule un soir de février 2025. Saisi par des hallucinations auditives, Makan se persuade que son compagnon de chambre veut attenter à sa vie. Pris de panique, il s’arme d’un stylo pointu et d’un pistolet d’alarme, puis s’en prend à son collègue, le blessant au cou avant de lui tirer dessus à bout portant. Après cette explosion de violence, il retrouve ses esprits et conseille même à la victime de prévenir les secours.

Un siège tendu face aux gendarmes

La suite se déroule dans une atmosphère de tension extrême. Makan se barricade dans son logement de fonction, repoussant les tentatives d’intervention des forces de l’ordre. Allongé, arme en main, il fait face aux gendarmes qui finiront par le maîtriser après de longues minutes d’angoisse.

Des voix et des addictions en toile de fond

En garde à vue, le trentenaire évoque les voix menaçantes qui l’auraient poussé à agir, tout en reconnaissant une consommation régulière d’alcool et de cannabis. Les expertises psychiatriques concluront à un épisode délirant et hallucinatoire, sans que Makan ne fournisse davantage d’explications, restant mutique face aux juges.

Un verdict sans appel

Malgré les arguments de la défense plaidant pour des soins psychiatriques plutôt qu’une incarcération, la justice a tranché : Makan a écopé de 30 mois de prison, dont 6 avec sursis. Il devra purger deux ans derrière les barreaux, dans l’attente peut-être d’une prise en charge adaptée à sa fragilité psychique.

Ce drame vient assombrir la réputation d’un site historique qui attire chaque année des milliers de visiteurs, venus admirer la beauté intemporelle de l’abbaye et de ses environs.